Il y a 2 semaines, le 15 mai dernier, 2 nouveaux membres de notre club Emmanuel S. et Brayan H. ont participé à leur premier triathlon. Et c’est du côté de Pont à Mousson, qu’ils ont décidé de goûter pour la première fois à l’expérience du triple effort. Ils ont gentiment accepté de nous partager leurs ressentis. Je vous laisse apprécier leur récits, bonne lecture 😉
Brayan : “Le weekend du 14/15 mai avait lieu le triathlon de Pont-à -Mousson. Débutant, il s’agissait de mon tout premier triathlon, et quel triathlon. Un M pour commencer.
En réalité, l’histoire a débuté par une promesse, une année auparavant. Après un an de concours et d’examens en tous genres, faisant l’impasse sur toute activité physique, j’avais une envie incompressible de faire du sport. J’avais besoin de sensations, d’adrénaline, de quelque chose qui pourrait extérioriser tout ce qui venait de se passer. J’ai ainsi fait une promesse à mon père, celle de réussir un Ironman en partant de rien, en étant ni sportif ni aguerri, un vrai débutant. Me voila donc inscrit sur un demi-Ironman en juillet 2021, moi, petit comme je suis, en n’ayant jamais fait ni triathlon, ni vélo.
La première étape fût d’acheter l’équipement me permettant de m’y mettre (oui, tout, carrément tout a été fait à l’envers).
La seconde étape fût effectivement de m’y mettre. Après des vacances, l’entrainement a débuté en septembre et s’est réellement intensifié à partir de janvier 2022.
La troisième étape fût, naturellement, de s’inscrire à des triathlons afin de tester la discipline en condition réelle et surtout, de se tester à 1 mois et demi de l’iron 70.3. Pont-à -Mousson, Belfort, format M, c’était donc parti.
Arrivé sur la course, un soleil de plomb, 28 degré en début d’après-midi. Nous partons tous sans échauffement par manque de temps. Le parc à vélo avait en effet ouvert ses portes il y a de ça 30 minutes.
Une natation en lac plus compliquée et difficile qu’en piscine. Le plaisir était toutefois au rendez-vous. Parti en 3 temps, le point de coté qui pointait le bout de son nez m’a poussé à me mettre en deux temps. Après une bonne natation, je sors donc 28ème au général de la natation.
Je ne connaissais aucun des parcours, encore moins le parcours vélo, une hécatombe.
Une fois élancé, je sens mes jambes lourdes. Aucun plat, une alternance de montées et de descentes sous un soleil de plomb. Non seulement ça m’a cassé les jambes, mais en plus le moral en a prit un coup. Ce n’est pas moins d’une trentaine de participants qui m’ont doublés sans que je n’en double aucun. J’essaie tant bien que mal de m’accrocher.
La transition 2 se passe bien, j’essaie ensuite et malgré tout de faire une course à pied convenable, bien que la fatigue soit déjà bien présente. Les encouragements m’aident à terminer cette course en 2h58. C’est donc triplement une réussite, déjà parce que j’ai réussi à terminer, ensuite parce que l’objectif d’être en dessous des 3h a été atteint, et surtout parce que j’étais avec mon super copain Manu. Nous avons passé un super weekend, avec un super temps pour un super triathlon. Bref, c’était super et j’espère que ce compte rendu sera aussi superbe que la personne qui lit ce poste.
En route pour l’ironman !”
Emmanuel : “Alors, petit rappel du contexte : je suis arrivé au club courant du mois d’octobre 2021.
Je fais donc parti des rookies promo 2022 😉
En somme, je découvre tout, les yeux et les oreilles bien ouverts.
Au moment d’établir nos programmes de courses avec Brayan, on a déjà parlé des objectifs de chacun : pour lui, le 70.3 des sables d’Olonne le 1er week-end de juillet. Pour moi, des M avec en point de mire la course club de La Madeleine sur la distance M.
J’ai complété au fil du temps mon programme de courses qui s’annonce finalement plutôt riche pour une première année (Pont à Mousson, Belfort, Obernai, Elsassman, la Madeleine, Gérardmer).
Mais très vite on s’est dit qu’il nous faudrait en début de programme une course casse-pipe. Genre on fait toutes les gaffes et les erreurs sur ce tri pour pas poluer nos vrais objectifs.
On a pris un calendrier et la date du 15 mais collait pour nous deux.
Le 15 mai qu’est-ce qu’il y avait comme tri dans le coin : Pont à Mousson !
Mais c’est où ça ? Brayan connaissait, un truc de fou !
Voilà donc comment on s’est inscrit à ce tri.
Avant même le début de la course, on s’est dit qu’on avait eu le nez fin. Aucune info de publiée sur le site internet à part une vidéo récap de l’année dernière digne d’une BA d’un film au ciné ! Super bien foutu avec la zik derrière. Pire montage. Génial, mais elles sont où les infos pertinentes ? Genre retrait des dossards, ouverture du parc à vélo, … ?
On s’est qd même inscrits 15 jours avant. Les fous !
On devait être 25 inscrits à ce moment là . Limite on s’est dit qu’on pourrait par chance monter sur la boite ! nan je rigole …
Je commençais un peu à flipper alors j’ai contacté l’organisateur par messenger … qui m’a rassuré e me disant qu’ils tenaient une réunion lundi soir (donc moins d’une semaine avant la course qd même) et qu’ils publieraient les infos dans la semaine. Wouah !
Bon après on appris que c’était leur 2eme édition je crois donc on a compris qu’ils n’étaient encore vraiment pas rodés 😉
Pour notre première on a fait les choses bien.
On s’est réservé un Airbnb le samedi à Pont à Mousson avec Brayan histoire de ne pas être en flip le dimanche matin sur le trajet. En même temps, vu la tronche de la ville, on risquait pas de partir en soirée le samedi soir donc zéro risque là -dessus !
Mais avant de se rendre là -bas, fallait déjà gérer la logistique. Evidemment, ni moi ni Brayan n’avions de porte vélo (même pas sur hayon).
On l’(a donc joué à la système D : superposition des vélos à l’arrière de ma voiture avec des cartons comme intercalaire. Le coffre de toit pour les sacs, le sac isotherme pour la bouffe. Nous voilà près pour partir en vacances (photos à l’appui).
Le voyage était trop cool. On a bien papoté, on a rigolé, mon co-pilote ne m’a pas fait prendre le chemin le plus rapide. Je pense qu’il était bien avec moi dans la C4 cactus.
Nous voilà arrivé ! On confirme : zéro risque de partir en sucette un samedi soir dans cette ville !
On décharge la voiture, on met les vélos dans la cave du logement, on s’installe, on prend l’apéro, une bière chacun, c’est le minimum syndical qd même.
S’en suite un contest de lasagnes entre Brayan et moi : classique vs végé. Mais on partage hein, on n’est pas comme ça.
Ensuite, ce qui s’est passé cette nuit à Pont à Mousson … restera à Pont à Mousson.
Dimanche matin : levé de bon matin ! Le stress commence à faire son effet.
Pti déj, on remplace la pasta party par un risotto aux chorizo. Le stress continue de faire son effet et on profite des commodités du logement si vous voyez ce que je veux dire.
Allez, on rend les clés et c’est l’heure d’y aller : enfin !
Punaise, il fait super chaud. On a bien fait de mettre les gourdes au frigo puis dans le sac isotherme à défaut d’avoir des glaçons. Un passage éclair au Lidl ouvert un dimanche (si si) pour s’acheter une grande bouteille d’eau et nous voilà parti vers le site.
On se gare puis on va prendre la température : triathlon familial dans un environnement super sympa. On se dit qu’on va être bien et que c’est parfait pour notre première.
Au final, on est 80 inscrits sur le M.
On récupère les dossards et la bière offerte en cadeau. Youpi !
On décharge les vélos, on prend nos affaires et … on poireaute pour rentrer dans le parc à vélo. L’organisation est en retard. On s’installe à nos emplacements : super on est quasi l’un en face de l’autre avec Brayan ! A côté de nous : des machines de guerre venus du club de Metz. Déjà tu regardes les vélos, t’as envie de pleurer. Du coup on les aborde : salut ça va. Dis, comment tu fais avec le bracelet à la cheville et ta combi de nat ? et avec ta montre quand tu l’enlèves ta combi ?
Bla bla bla. Mon voisin super sympa répond à toutes nos questions et finit par nous demander : mais c’est votre premier ? Ouais qu’on répond. Vous auriez peut-être dû commencer par un S les gars nan ? Ouais peut-être bien qu’on lui répond 😉
Après ces bavardages fort utiles, nous voilà en route pour la plage. Histoire d’aller gouter l’eau.
Punaise, il y a pas loin de 500 m pour s’y rendre. Ils ont mis au joli tapis tout rose super classe mais ils n’ont pas balayé en dessous. Du coup tu sens vraiment bien les caillasses en dessous.
Après je me bats ave mon combi pour mettre le haut. Il fait super chaud, je sue comme un cochon, la combi me colle à la peau, je galère pour la mettre correctement. Bref, c’est super glamour et pas du tout confortable. On finit par aller nager pour s’échauffer mais comme on a du retard, à peine le temps de faire 100m qu’on nous rappelle déjà sur le bord.
Top départ : c’est parti !
Je me suis mis sur le côté pour pas me faire couler au départ.
Je place ma nage et ma respi en 2 temps. Je mets aussi en place ma technique pour repérer les bouées et essayer de nager droit. Je me sens bien et je déroule. Sorti à l’australienne : je sors avec la première fille. Deuxième boucle : je sors 16 de l’eau. Je suis content de ma nat et je file vers la T1.
Arrivé au parc à vélo, la tête qui tourne, je galère à enlever ma combi et finis par tomber par terre. Je termine par l’enlever le cul parterre. Bref, ma T1 devait être marrante à voir de l’extérieure.
Vélo : le parcours est vraiment difficile. très casse pattes, ca monte tout le temps sur les 10 premiers km avec en plus la cote d’Harry avec des passages à 18%. Oh punaise, on a deux boucles à faire !
Et évidement je me fais doubler sur les 40 km du parcours. Je perds 19 places : j’ai doublé 1 fois et je me suis fait doubler 20 fois. Le moral en prend un sacré coup mais je me concentre sur moi-même et mon alimentation. Mais j’ai aussi apprécié les discussions que j’ai pu avoir avec d’autres athlètes et les encouragements de certains qui me doublaient.
CAP : 30 degrés plein soleil ca va etre dur. Je pars comme une flèche mais la réalité me rattrape très vite. Au bout d’1,5 km je ressens un début de crampe au quadri gauche. Et là je flippe. Je ralentis et finalement je retrouve une allure plus convenable. La douleur s’estompe et je boucle le premier tour de cap en me disant que ça va etre tres dur et qu’il va falloir que je sois fort dans ma tete. J’ai très chaud. Je prends tous les ravito et je demande même à qq’un de vider une bouteille d’eau sur moi. Le bonheur. Ca m’a donné un coup de fouet. Je finis en serrant les dents et je termine la course en 2:47:56 je crois.
Au final, je suis trop heureux d’avoir terminé ce M et d’avoir partagé tous ces moments avec Brayan.
Je suis trop fiers de nous. Ca restera notre premier M à tous le deux et je pense que lui comme moi, on se souviendra longtemps de cette première aventure vécue ensemble.
Et maintenant, en route pour Belfort …”