Retours d’expĂ©rience 💬 Maelasptttri 30/05/2022

Retours d’expĂ©rience 💬

Il y a 2 semaines, le 15 mai dernier, 2 nouveaux membres de notre club Emmanuel S. et Brayan H. ont participĂ© Ă  leur premier triathlon. Et c’est du cĂŽtĂ© de Pont Ă  Mousson, qu’ils ont dĂ©cidĂ© de goĂ»ter pour la premiĂšre fois Ă  l’expĂ©rience du triple effort. Ils ont gentiment acceptĂ© de nous partager leurs ressentis. Je vous laisse apprĂ©cier leur rĂ©cits, bonne lecture 😉

Brayan : “Le weekend du 14/15 mai avait lieu le triathlon de Pont-Ă -Mousson. DĂ©butant, il s’agissait de mon tout premier triathlon, et quel triathlon. Un M pour commencer. 

En rĂ©alitĂ©, l’histoire a dĂ©butĂ© par une promesse, une annĂ©e auparavant. AprĂšs un an de concours et d’examens en tous genres, faisant l’impasse sur toute activitĂ© physique, j’avais une envie incompressible de faire du sport. J’avais besoin de sensations, d’adrĂ©naline, de quelque chose qui pourrait extĂ©rioriser tout ce qui venait de se passer. J’ai ainsi fait une promesse Ă  mon pĂšre, celle de rĂ©ussir un Ironman en partant de rien, en Ă©tant ni sportif ni aguerri, un vrai dĂ©butant. Me voila donc inscrit sur un demi-Ironman en juillet 2021, moi, petit comme je suis, en n’ayant jamais fait ni triathlon, ni vĂ©lo. 

La premiĂšre Ă©tape fĂ»t d’acheter l’équipement me permettant de m’y mettre (oui, tout, carrĂ©ment tout a Ă©tĂ© fait Ă  l’envers). 

La seconde Ă©tape fĂ»t effectivement de m’y mettre. AprĂšs des vacances, l’entrainement a dĂ©butĂ© en septembre et s’est rĂ©ellement intensifiĂ© Ă  partir de janvier 2022. 

La troisiĂšme Ă©tape fĂ»t, naturellement, de s’inscrire Ă  des triathlons afin de tester la discipline en condition rĂ©elle et surtout, de se tester Ă  1 mois et demi de l’iron 70.3. Pont-Ă -Mousson, Belfort, format M, c’était donc parti. 

ArrivĂ© sur la course, un soleil de plomb, 28 degrĂ© en dĂ©but d’aprĂšs-midi. Nous partons tous sans Ă©chauffement par manque de temps. Le parc Ă  vĂ©lo avait en effet ouvert ses portes il y a de ça 30 minutes. 

Une natation en lac plus compliquĂ©e et difficile qu’en piscine. Le plaisir Ă©tait toutefois au rendez-vous. Parti en 3 temps, le point de cotĂ© qui pointait le bout de son nez m’a poussĂ© Ă  me mettre en deux temps. AprĂšs une bonne natation, je sors donc 28Ăšme au gĂ©nĂ©ral de la natation. 

Je ne connaissais aucun des parcours, encore moins le parcours vĂ©lo, une hĂ©catombe. 

Une fois Ă©lancĂ©, je sens mes jambes lourdes. Aucun plat, une alternance de montĂ©es et de descentes sous un soleil de plomb. Non seulement ça m’a cassĂ© les jambes, mais en plus le moral en a prit un coup. Ce n’est pas moins d’une trentaine de participants qui m’ont doublĂ©s sans que je n’en double aucun. J’essaie tant bien que mal de m’accrocher. 

La transition 2 se passe bien, j’essaie ensuite et malgrĂ© tout de faire une course Ă  pied convenable, bien que la fatigue soit dĂ©jĂ  bien prĂ©sente. Les encouragements m’aident Ă  terminer cette course en 2h58. C’est donc triplement une rĂ©ussite, dĂ©jĂ  parce que j’ai rĂ©ussi Ă  terminer, ensuite parce que l’objectif d’ĂȘtre en dessous des 3h a Ă©tĂ© atteint, et surtout parce que j’étais avec mon super copain Manu. Nous avons passĂ© un super weekend, avec un super temps pour un super triathlon. Bref, c’était super et j’espĂšre que ce compte rendu sera aussi superbe que la personne qui lit ce poste. 

En route pour l’ironman !”

Emmanuel : “Alors, petit rappel du contexte : je suis arrivĂ© au club courant du mois d’octobre 2021.
Je fais donc parti des rookies promo 2022 😉
En somme, je découvre tout, les yeux et les oreilles bien ouverts.
Au moment d’établir nos programmes de courses avec Brayan, on a dĂ©jĂ  parlĂ© des objectifs de chacun : pour lui, le 70.3 des sables d’Olonne le 1er week-end de juillet. Pour moi, des M avec en point de mire la course club de La Madeleine sur la distance M.

J’ai complĂ©tĂ© au fil du temps mon programme de courses qui s’annonce finalement plutĂŽt riche pour une premiĂšre annĂ©e (Pont Ă  Mousson, Belfort, Obernai, Elsassman, la Madeleine, GĂ©rardmer).
Mais trĂšs vite on s’est dit qu’il nous faudrait en dĂ©but de programme une course casse-pipe. Genre on fait toutes les gaffes et les erreurs sur ce tri pour pas poluer nos vrais objectifs.

On a pris un calendrier et la date du 15 mais collait pour nous deux.
Le 15 mai qu’est-ce qu’il y avait comme tri dans le coin : Pont à Mousson !
Mais c’est oĂč ça ? Brayan connaissait, un truc de fou !

Voilà donc comment on s’est inscrit à ce tri.
Avant mĂȘme le dĂ©but de la course, on s’est dit qu’on avait eu le nez fin. Aucune info de publiĂ©e sur le site internet Ă  part une vidĂ©o rĂ©cap de l’annĂ©e derniĂšre digne d’une BA d’un film au cinĂ© ! Super bien foutu avec la zik derriĂšre. Pire montage. GĂ©nial, mais elles sont oĂč les infos pertinentes ? Genre retrait des dossards, ouverture du parc Ă  vĂ©lo, 
 ?
On s’est qd mĂȘme inscrits 15 jours avant. Les fous !
On devait ĂȘtre 25 inscrits Ă  ce moment lĂ . Limite on s’est dit qu’on pourrait par chance monter sur la boite ! nan je rigole 

Je commençais un peu Ă  flipper alors j’ai contactĂ© l’organisateur par messenger 
 qui m’a rassurĂ© e me disant qu’ils tenaient une rĂ©union lundi soir (donc moins d’une semaine avant la course qd mĂȘme) et qu’ils publieraient les infos dans la semaine. Wouah !
Bon aprĂšs on appris que c’était leur 2eme Ă©dition je crois donc on a compris qu’ils n’étaient encore vraiment pas rodĂ©s 😉

Pour notre premiĂšre on a fait les choses bien.
On s’est rĂ©servĂ© un Airbnb le samedi Ă  Pont Ă  Mousson avec Brayan histoire de ne pas ĂȘtre en flip le dimanche matin sur le trajet. En mĂȘme temps, vu la tronche de la ville, on risquait pas de partir en soirĂ©e le samedi soir donc zĂ©ro risque lĂ -dessus !
Mais avant de se rendre lĂ -bas, fallait dĂ©jĂ  gĂ©rer la logistique. Evidemment, ni moi ni Brayan n’avions de porte vĂ©lo (mĂȘme pas sur hayon).
On l’(a donc jouĂ© Ă  la systĂšme D : superposition des vĂ©los Ă  l’arriĂšre de ma voiture avec des cartons comme intercalaire. Le coffre de toit pour les sacs, le sac isotherme pour la bouffe. Nous voilĂ  prĂšs pour partir en vacances (photos Ă  l’appui).

Le voyage Ă©tait trop cool. On a bien papotĂ©, on a rigolĂ©, mon co-pilote ne m’a pas fait prendre le chemin le plus rapide. Je pense qu’il Ă©tait bien avec moi dans la C4 cactus.
Nous voilà arrivé ! On confirme : zéro risque de partir en sucette un samedi soir dans cette ville !
On dĂ©charge la voiture, on met les vĂ©los dans la cave du logement, on s’installe, on prend l’apĂ©ro, une biĂšre chacun, c’est le minimum syndical qd mĂȘme.
S’en suite un contest de lasagnes entre Brayan et moi : classique vs vĂ©gĂ©. Mais on partage hein, on n’est pas comme ça.
Ensuite, ce qui s’est passĂ© cette nuit Ă  Pont Ă  Mousson 
 restera Ă  Pont Ă  Mousson.

Dimanche matin : levé de bon matin ! Le stress commence à faire son effet.
Pti déj, on remplace la pasta party par un risotto aux chorizo. Le stress continue de faire son effet et on profite des commodités du logement si vous voyez ce que je veux dire.
Allez, on rend les clĂ©s et c’est l’heure d’y aller : enfin !
Punaise, il fait super chaud. On a bien fait de mettre les gourdes au frigo puis dans le sac isotherme Ă  dĂ©faut d’avoir des glaçons. Un passage Ă©clair au Lidl ouvert un dimanche (si si) pour s’acheter une grande bouteille d’eau et nous voilĂ  parti vers le site.

On se gare puis on va prendre la tempĂ©rature : triathlon familial dans un environnement super sympa. On se dit qu’on va ĂȘtre bien et que c’est parfait pour notre premiĂšre.
Au final, on est 80 inscrits sur le M.
On récupÚre les dossards et la biÚre offerte en cadeau. Youpi !
On dĂ©charge les vĂ©los, on prend nos affaires et 
 on poireaute pour rentrer dans le parc Ă  vĂ©lo. L’organisation est en retard. On s’installe Ă  nos emplacements : super on est quasi l’un en face de l’autre avec Brayan ! A cĂŽtĂ© de nous : des machines de guerre venus du club de Metz. DĂ©jĂ  tu regardes les vĂ©los, t’as envie de pleurer. Du coup on les aborde : salut ça va. Dis, comment tu fais avec le bracelet Ă  la cheville et ta combi de nat ? et avec ta montre quand tu l’enlĂšves ta combi ?
Bla bla bla. Mon voisin super sympa rĂ©pond Ă  toutes nos questions et finit par nous demander : mais c’est votre premier ? Ouais qu’on rĂ©pond. Vous auriez peut-ĂȘtre dĂ» commencer par un S les gars nan ? Ouais peut-ĂȘtre bien qu’on lui rĂ©pond 😉
Aprùs ces bavardages fort utiles, nous voilà en route pour la plage. Histoire d’aller gouter l’eau.
Punaise, il y a pas loin de 500 m pour s’y rendre. Ils ont mis au joli tapis tout rose super classe mais ils n’ont pas balayĂ© en dessous. Du coup tu sens vraiment bien les caillasses en dessous.
AprĂšs je me bats ave mon combi pour mettre le haut. Il fait super chaud, je sue comme un cochon, la combi me colle Ă  la peau, je galĂšre pour la mettre correctement. Bref, c’est super glamour et pas du tout confortable. On finit par aller nager pour s’échauffer mais comme on a du retard, Ă  peine le temps de faire 100m qu’on nous rappelle dĂ©jĂ  sur le bord.

Top dĂ©part : c’est parti !
Je me suis mis sur le cÎté pour pas me faire couler au départ.
Je place ma nage et ma respi en 2 temps. Je mets aussi en place ma technique pour repĂ©rer les bouĂ©es et essayer de nager droit. Je me sens bien et je dĂ©roule. Sorti Ă  l’australienne : je sors avec la premiĂšre fille. DeuxiĂšme boucle : je sors 16 de l’eau. Je suis content de ma nat et je file vers la T1.
ArrivĂ© au parc Ă  vĂ©lo, la tĂȘte qui tourne, je galĂšre Ă  enlever ma combi et finis par tomber par terre. Je termine par l’enlever le cul parterre. Bref, ma T1 devait ĂȘtre marrante Ă  voir de l’extĂ©rieure.
VĂ©lo : le parcours est vraiment difficile. trĂšs casse pattes, ca monte tout le temps sur les 10 premiers km avec en plus la cote d’Harry avec des passages Ă  18%. Oh punaise, on a deux boucles Ă  faire !
Et Ă©videment je me fais doubler sur les 40 km du parcours. Je perds 19 places : j’ai doublĂ© 1 fois et je me suis fait doubler 20 fois. Le moral en prend un sacrĂ© coup mais je me concentre sur moi-mĂȘme et mon alimentation. Mais j’ai aussi apprĂ©ciĂ© les discussions que j’ai pu avoir avec d’autres athlĂštes et les encouragements de certains qui me doublaient.
CAP : 30 degrĂ©s plein soleil ca va etre dur. Je pars comme une flĂšche mais la rĂ©alitĂ© me rattrape trĂšs vite. Au bout d’1,5 km je ressens un dĂ©but de crampe au quadri gauche. Et lĂ  je flippe. Je ralentis et finalement je retrouve une allure plus convenable. La douleur s’estompe et je boucle le premier tour de cap en me disant que ça va etre tres dur et qu’il va falloir que je sois fort dans ma tete. J’ai trĂšs chaud. Je prends tous les ravito et je demande mĂȘme Ă  qq’un de vider une bouteille d’eau sur moi. Le bonheur. Ca m’a donnĂ© un coup de fouet. Je finis en serrant les dents et je termine la course en 2:47:56 je crois.

Au final, je suis trop heureux d’avoir terminĂ© ce M et d’avoir partagĂ© tous ces moments avec Brayan.
Je suis trop fiers de nous. Ca restera notre premier M à tous le deux et je pense que lui comme moi, on se souviendra longtemps de cette premiÚre aventure vécue ensemble.

Et maintenant, en route pour Belfort 
”