Récits des Championnats de France Jeunes Maelasptttri 19/04/2014

Récits des Championnats de France Jeunes

Le week end dernier avaient lieu les championnats de France de duathlon Jeunes. L’occasion de revenir sur le récit de 2 de nos 3 juniors : Clément qui débute tout juste dans le duathlon et Nathan qui commence à être expérimenté de ce genre de compétitions. Tom était le 3e représentant strasbourgeois : il a connu quelques soucis lors de la partie cycliste et a terminé à la 78e place. Le club finit 9e par équipe au classement club.
3 juniors
CLEMENT BOURDON :
Cela ne fait que quelques mois que je pratique le triathlon, étant handballeur depuis maintenant 12ans. Quelques mois, mais je ne m’en passe plus !
Je ne pensais pas commencer la compétition avant le mois de juin (une fois ma saison de handball terminée). Contre toute attente,  Nathan Guerbeur et Tom Lecomte (deux jeunes juniors de mon âge de l’ASPTT Strasbourg Triathlon) m’ont proposé de venir participer aux qualifications des championnats de France de duathlon, le 22 mars à Reiningue. L’objectif était d’avoir une équipe pour la finale des championnats de France. Je trouvais l’idée intéressante et acceptais volontiers d’y participer. Cela a nécessité quelques négociations avec mon coach de handball (Pauline Denis), étant amené à jouer presque tous les week-ends, généralement le samedi. Celles-ci ne furent pas très compliquées, notre match concernant une équipe de bas de tableau.
Je décidais donc de me «préparer» en mettant la natation de côté pour la semaine afin de m’entrainer à pied, puisqu’en temps normal, je ne m’entraine pas à pied et me concentre sur le handball et la natation. Une semaine pour se préparer à pied, c’est un peu short, mais c’est toujours mieux que rien quand on ne court pas du tout. Je suis allé courir deux fois cette semaine en plus des entrainements de handball et réussit tout de même à aller nager. Un minimum de préparation était nécessaire dans la mesure où il n’y avait que 4 places en Alsace pour avoir la chance de participer à la finale des championnats de France. Au prix d’un effort très intense, je réussis à me qualifier avec mes deux coéquipiers. Le «plus dur» était fait, je disposais à présent de 3 semaines pour me préparer un peu plus sérieusement à pied, ainsi qu’à vélo.
Suite à cette qualification, on me proposa d’intégrer l’équipe de D2 (en tant que U23) pour le Grand Prix des Herbiers du 6 avril (une semaine avant les championnats de France). Une très belle opportunité pour consolider ma préparation et gagner en expérience dans la mesure où je n’avais encore jamais participé à un duathlon (excepté lors des qualifications).  L’inconvénient, La D2 me contraignait à ne pas jouer mon match de handball du samedi face à une équipe forte. Frustrant pour moi et mon équipe. La D2 se déroulait en effet à 800 kms, nécessitant un départ le samedi de très bonne heure. Heureusement, mes coéquipiers handballeurs ont gagné leur match.
Ceci dit, je ne regrette rien.  La D2 fut une expérience très intéressante, même si je n’ai pas réalisé une bonne course, du fait notamment d’une courbature au mollet gauche qui m’a gêné tout au long du parcours. Elle faisait suite à deux semaines d’entrainement intensif. Plus que quelques jours désormais avant les championnats de France ! Après mon expérience en D2, je préférais faire une semaine «soft», afin d’avoir de bonnes jambes le week-end. Je me suis donc limité à un footing le mardi et à une sortie vélo le mercredi.
Le jour J (dimanche 13 avril) était enfin arrivé. Après avoir roulé 9 heures la veille, nous avons pu récupérer  sur place en regardant les autres courses, puisque la nôtre n’avait lieu qu’à 15h00.
14h15, le parc à vélo ouvre, nous installons nos vélos et ajustons chaque détail, comme les élastiques sur les chaussures. Après un petit échauffement, nous étions sur la ligne de départ et prêts à partir. Malgré un long temps d’attente, tout est allé très vite jusqu’au top départ. Plus de 100 coureurs jouaient alors des coudes pour bien se placer dès les premières foulées. Après 1km de course, la chaussée s’est rétrécie, provoquant un ralentissement qui m’a fait heurter la chaussure du coureur qui me précédait et me déséquilibrait, poussé par un coureur à l’arrière. La chute, le malheur. Quelques personnes me passèrent dessus, mais je me relevai presque immédiatement avec une éraflure à la main et au genou, rien de grave.
Je réalisais tout de même une bonne course à pied. La partie vélo était composée de 5 boucles. Après la transition je me trouvais entre deux packs avec un autre coureur. Nous avons roulé fort pour rattraper le pack de devant, ce qui se fit en quelques minutes. Une fois dedans, je me rendis compte que j’allais payer de mes efforts. Etant situé à l’arrière du peloton, je me suis fait lâcher sur une grosse relance vers la fin du premier tour. Je me suis retrouvé en chasse patate, le temps que le groupe de derrière me rattrape. Je l’ai accroché facilement et je me sentais bien. J’avais même le sentiment que le pack ne roulait pas.  Après avoir pris plusieurs relais, je finis par m’échapper à fin du deuxième tour. Je fis 2 tours tout seul en essayant de rattraper le groupe de devant, sans y parvenir, il était trop loin. Le groupe duquel je m’étais échappé a fini par me rattraper dans le dernier tour. Nous avons continué ensemble jusqu’au parc.
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Je fus victime d’une légère crampe sur le début de la dernière course à pied (comme la plupart des participants). Ne voulant pas m’arrêter pour m’étirer, j’ai simplement un peu levé le pied. La crampe est progressivement partie, après environ 1km. J’ai réussi finalement à terminer dans de «bonnes» conditions en me positionnant à la 67ème place au final sur 106 finishers.
Je suis content de ma performance pour mon deuxième duathlon et repars très motivé. Je tiens à remercier mon club et mes proches pour leur soutien.

NATHAN GUERBEUR

Samedi 12 avril, 6h38, Truchtersheim, c’est un long déplacement qui nous attend pour rejoindre la ville de Parthenay, support des championnats de France jeunes de duathlon. Clément Bourdon, Tom Lecomte et moi même (Nathan Guerbeur) sommes les jeunes qualifiés dans la catégorie junior pour représenter les couleurs de notre club au plan national. On sait que le niveau qui nous attend est relevé, de plus que nous sommes tous les 3 en première année. Nous accompagnent nos pères et ma maman.
15h45, Parthenay, après de longues heures d’autoroute nous franchissons enfin ce panneau d’entrée d’agglomération ! Est au programme de l’après midi, les reconnaissances des parcours, la récupération de nos dossards et le briefing à 18h.
Dimanche 13 avril, 8h13, le réveil réglé à 9h n’aura pas été utile. Direction le ptit déj, puis temps libre dans les chambres avant de se rendre vers 12h30 sur le site des courses. Là à lieu la course des cadettes/juniors filles que nous encourageons (à noter la bonne prestation de Claire Neff du Fast Guebwiller qui se classe 8ème en cadette!!) à l’ombre bien sûr. En effet, le soleil aura bien été présent ce we, même un peu trop certains vous diront.. La course est en train de se terminer, nous commençons à nous concentrer sur la notre. Échauffement sur la partie pédestre qui allait nous attendre, chacun pense à sa gestion de l’effort qu’il allait pouvoir adopté quelques minutes plus tard (alors qu’en réalité cela ne sert quasi à rien pour ce genre de course). Puis c’est l’heure de se préparer pour rentrer dans le parc à 14h15. L’installation est faite, des gammes et des lignes droites plus loin nous voici placés au milieu de la masse, une centaine de juniors prêts à bondir au coup de sifflet ! Le temps d’attente est long.. Mais le plus important est d’être prêt au moment du….PAN !

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Course Nathan :
J’arrive rapidement à me placer aux avant-postes, je prends les devants de la course sur le premier km (départ moins rapide que ce à quoi je m’attendais, passage en 3′). Il est, par la suite, un peu difficile de rester au contact des 6 hommes de tête qui vont entrer au parc avec 15-20″ sur le groupe de chasse (d’une dizaine d’éléments) dont je fais parti. Transition rapide, pas le temps de récupérer, je monte sur le vélo, notre groupe n’a pas le temps de se former que 200 mètres après le parc une bosse un peu raide (LA difficulté à chaque tour) nous attend. Ça coopère, nous prenons presque tous les relais. Là je me demande où je suis, si je suis bien dans le pack qui me convient.. Je suis entouré de 3-4 jeunes favoris sur l’épreuve. Pas le temps de se poser trop de question pcq ça roule plutôt vite et il fallait être attentif à ce circuit en ville qui comportait de dangereux virages, une grosse décente, un passage de chemin de fer.. Notre rythme soutenu paye, nous arrivons à remonter 2 jeunes du groupe de tête qui ont “sauté”. Voilà plus que 4 hommes seuls en tête de la course. Nous entamons le 3ème tour/5, je commence à sentir des crampes au niveau des 2 mollets, mon callevere commença.. Malgré ça, j’arrive à bien me faufiler dans les dernières centaines de mètres de la 5ème boucle, ce qui me permet d’entrer premier de mon groupe dans le parc (5-6ème à ce moment là de la course). Mais j’ai tout de suite compris, en posant le pied à terre, que mes crampes ne s’étaient pas envolées et que je ne pourrais pas défendre mes chances sur le dernier tronçon càp.. Ces-dernières m’obligent à m’arrêter (50 mètres après le parc) pour m’étirer et pour m’hydrater au ravitaillement. Je repars, mes crampes sont toujours présentes et s’ajoutent des points de côtés..la total ! À noter que ces soucis physiques ne m’étaient plus arrivés en course depuis des lustres ! Les nerfs..

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Je finis ma course en essayant de perdre le moins de places possible et accélère à 600 mètres de l’arrivée pour essayer de doubler des concurrents se situant une vingtaine de mètres devant (20 mètres c’est énorme dans ces conditions, veuillez me croire!!). Je passe l’arche en 19ème position finalement (4ème première année). L’objectif que je m’étais fixé qui était de faire un top10 n’est pas rempli, mais je suis fière d’avoir été un temps soit peu acteur de la course et d’avoir réussi à courir jusqu’à la T2 avec des jeunes qui ont pour habitude de faire de grandes performances sur ce genre d’évènements !
Au final, je n’ai pas de regrets, j’étais venu pour me situer et me confronter à ce genre de jeunes et je ne ressors de cette course que plus fort et plus riche en expérience ! Ce fut un très joli we, tant bien sportivement que moralement, j’ai pris du plaisir tout au long de ces 2 jours et je suis toujours motivé pour progresser et pour me faire plaisir tout au long de la saison !
Je tiens bien évidemment à remercier mes parents qui me soutiennent, m’encouragent et me suivent sur les courses, Antoine mon entraîneur, avec qui j’échange davantage cette saison pour mieux progresser (un sérieux et un dévouement à mon égard que je reconnais chez lui et que je tiens à souligner), tout le groupe de D2 avec qui je m’entraîne et progresse (de supers partenaires d’entraînements et de bons amis qui croient en toi quand tu as une course importante). Je remercie également Éric et Jean-phi, les présidents de notre club, pour m’adresser à vous tous et vous dire que cette esprit formateur et le système d’émulation avec les jeunes au sein de l’ASPTT est vraiment génial et que sans vous, nous n’aurions certainement pas ce niveau !